A la recherche de nouvelles frontières

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

L'homme de stature plutôt fine s'avance sur le chemin parsemé d'ombre à qui le vent semblait donner vie mais cette stature filiforme n'altérait en rien l'aura de puissance qui émanait de lui...
Sa démarche féline compensait largement sa silhouette filiforme mais n'était que le pâle reflet de la puissance qui brillait dans ses yeux d'un gris d'acier. D'apparence immobile,ils analysaient tout ce qui se trouvait autour de lui car il savait depuis bien longtemps que la force d'un guerrier ne se résume pas à son maniement des armes mais à sa capacité à s'adapter à tout les types de terrains et aux styles de ses adversaires pour en tirer le maximum d'avantages...
Ce savoir différencie souvent le gagnant du perdant...

La nuit illuminait de toute sa pâle puissance le sol d'une lumière tamisée par les branches des arbres alentours. Edwin avait espéré arriver avant la nuit mais il avait du régler quelques soucis qui avait pris un peu plus de temps que prévu; mais après réflexion il doutait que ça aurait beaucoup changer les choses que d'arriver en plein jour....Au souvenir de ce lâche qui avait fuit le combat qu'il avait très vite compris perdu d'avance,ses yeux se teintèrent d'une lueur menaçante,une lueur qui,somme toute,n'était peut-être qu'un reflet passager d'un des quelques rais de lumière comme le suggérait l'impassibilité de son visage et le ton de sa voie sur le quel il marmonna:

Quel idée de fuir un combat qu'on a soit même lancé...

Peut-être que si il avait quelque peu observé son adversaire avant de la provoquer en duel,il aurait dut remarquer que les cals aux mains d'Edwin et que le pommeau de l'épée usé malgré l'entretient de l'arme en générale était le signe d'un entrainement rigoureux digne d'un Maître es armes!
Peut-être que ce n'était pas une si grande perte pour finir...

D'un effacement du buste,il évite la branche pendante entravant son chemin.

Ses pensées revinrent pleinement sur le moment présent;croire qu'elles le quittent ne serait ce qu'un instant serait une erreur. Peut-être fatal...
Il planta ses mains dans les anneaux de la grille et ses yeux sur la porte quelques mètres plus loin au dessus de laquelle était écrit en lettre rouge sombre:Le Funérarium
Il était arrivé.
A destination?
Non,il en doute...En tout cas il est sur une nouvelle Voie.
La bonne?
Elle le sont toutes car elle ont toute la même destination: la Mort et suivent le même parcours: le recherche de Soi. Seul notre manière d'y arriver peu changer.

Le grincement de la grille brisa le doux calme des cris d'agonie qu'on entendait dans Le Funérarium.
Les pas d'Edwin sur la pierre de l'allée se noyait dans les vague de vent et seul un observateur très attentif aurait pu l'entendre venir; pour peu qu'il soit dans le sens du vent,et encore...,ainsi fut-il surpris de voir le porte s'ouvrir devant lui comme si on l'attendait;ou plutôt qu'on savait déjà qu'il était la. Mais il ne lui fallut que le temps de cette pensée pour remarquer le jeu de cordes,de poids et d'engrenages savamment assemblé dans un jeu de contre-poids reliés aux battants des portes.

La mâchoire de l'Inconnu venait de s'ouvrir et le vent changeant de direction semblait 'inviter Edwin à se jeter dans cette gueule béante où le long couloir - si semblable au fond d'une gorge - se perdait au loin dans l'obscurité...

Les portes qui parsemaient les deux murs du Hall dans lequel Edwin s'était engagé sans aucun temps d'arrêt,au rythme de son Temps,défilèrent devant lui mais il ne tenta pas de les ouvrir: son instinct lui criait qu'il devait aller tout droit,vers l'ombre qui s'éloignait à chaque pas,aussi insaisissable qu'une pensée

Peu à peu la lumière chasse l'ombre pour laisser place à une Salle faiblement éclairée par des bougies à la flamme aussi immobile que l'atmosphère de la salle et que les silhouettes assises...

Ça commençait...Le début? Peut-être...Mais en tout cas un début!

Ses yeux gris métallique se pausèrent sur l'assemblé avec leur calme habituel et sa pose en apparence détendue et inefficace n'était qu'un subterfuge jeté à la face des étrangers qui ne se doutaient pas qu'en une fraction de seconde,cette pose détendue se transformait en une pose de combat ou en un subtile mouvement d'esquive:
le pied droit qu'Edwin s'était immobilisé dés son arrivée dans la salle,quelque centimètres devant le pied gauche pour protéger son flanc gauche et doublé sa porté en quelques secondes;son genou gauche légèrement fléchit comme s'il était détendu et au repos ne laissait pas transparaitre le début d'un mouvement d'esquive en cas d'attaque direct;le mouvement de balancier de son bras droit s'était accentué pour se stabilise quelques centimètres devant son buste pour avoir un accès direct à son épée battant son flanc gauche et que celui menant à la dague caché dans un des plis de sa tunique est maintenant assuré par la position quelque peu en retrait de sa main gauche: première arme qu'il dégainerait afin de bloqué une éventuelle attaque rapide avec un maximum de rapidité sachant que cette petite lame de vingt centimètres sortirait beaucoup vite que son épée pour parer tout aussi efficacement.

Et c'est ainsi qu'il énonça de son ton calme et posé:

Bonjours,je suis Edwin Til' Illan,un frontalier.

Grande Saigneuse Messages : 226 Date d'inscription : 06/03/2010

D'un regard tout à fait désabusé, j'observe l'homme qui vient tout juste d'interrompre un débat on ne peut plus passionnant qui relatait de la meilleure façon de vider le sang d'une victime. Mes ongles martelant en rythme soutenu le bras de mon fauteuil, je hausse légèrement mon sourcil droit tandis qu'un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres.

« Et attendre dans le couloir, cela ne vous est pas venu à l'idée monsieur Til'Illan ? Il est Ô merveilleux que nous ne débattions de sujets qui nous sont trop personnels au sein de cette pièce. Vous ne pouvez pas savoir ce que vous ratez, monsieur qui écoute aux
portes. »

Je lui adresse un bref clin d'oeil, tout ce qu'il y a de plus ironique fort bien évidemment, puis me lève de mon siège laissant ainsi mes autres confrères - à défaut d'avoir droit à une unique présence féminine autre que celle de ma fille ... - continuer leur discussion à laquelle j'aurais bien préféré participer plutôt que répondre à cet individu qui m'a l'air de tout ce qu'il a de plus naïf. Peut être est-ce son attitude qui donne ainsi cette impression ? Je ne sais. Toujours est-il que je l'espère fortement, n'étant pas friande de ces ingénus qui sillonnent nos contrées. Fort amusant à piétiner, mais écouter leurs jérémiades ... Quel cauchemar que ceci !

« Ainsi, vous désirez intégrer les rangs aux côtés de Yürèc. Enfin, ce n'est que supposition ! Bien que je ne pense pas que vous soyez ici pour conter fleurette, je me trompe ? Après tout, il y a bien d'autres endroits plus sûrs pour cela. Ou peut-être vous prétendez-vous supérieur à nous au combat ? Quelle vanité que serait-ce alors ... »

Je plaque ma main devant ma bouche, celle-ci formant un léger "o" avec mes lèvres, puis finis par laisser un éclat de rire s'échapper. Rire qui s'envole pour s'en aller percuter les murs de la salle. Simple écho qui accroît un peu plus mon mépris. Je devrais faire attention de temps en temps l'on pourrait commencer à me penser hautaine, ce que je ne suis pas vous pensez bien. Délicatement je me mets à tourner autour de ma possible prochaine victime, tel un serpent qui s'enroule autour de sa proie je continue mes inlassables tours tout en adressant un sourire presque charmeur à mon interlocuteur.

« Cependant, si nous partons du principe que vous êtes venus pour faire parti des nôtres ... Simple hypothèse, bien entendu ! Qu'auriez-vous d'innovant, de ce que nous n'avons pas encore, à proposer ? »

Je croise les bras, continuant ma marche. Attente.

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

Restant impassible à la tirade d'Elenna,faisant fît de sa moquerie;les yeux d'Edwin brillèrent de leur éclat métallique au son de la prétention de la "jeune" femme...et son rire sembla les percuter,le faisant vibrer d'excitation jusqu'au plus profond de lui;comme si une épée venait de percuter un bouclier ou une pièces d'armure...

« Cependant, si nous partons du principe que vous êtes venus pour faire parti des nôtres ... Simple hypothèse, bien entendu ! Qu'auriez-vous d'innovant, de ce que nous n'avons pas encore, à proposer ? »

Le visage d'Edwin n'avait laissé transparaitre aucune de ses émotions et sa voix suivit la même règle lorsqu'il prit la parole au son des bruits de pas d'Ellena autour de lui:[/i]

En effet,mon espoir est de vous rejoindre.
Pour ce qu'il en est de mon apport,il se résumera à une compagnie,un chasseur de plus à vos côtés...et surtout un prédateur en moins pour vous...

Pour la première fois depuis son arrivé,le visage de marbre d'Edwin se modifia peu à peu pour que s'y sculpte un sourire éphémère

Plus sérieusement,je suis sûr que je pourrais vous aider dans de nombreux domaines,même si vous excellez dedans depuis un petit temps;pas forcement par ce que je suis meilleur mais pour la simple et bonne raison que je vois les choses différemment de vous,que je les interpréterais surement d'une autre manière...
J'ai appris depuis longtemps que rester fixer sur un point ne servait souvent qu'à nous faire oublier ce qu'il y a autour et que de la même manière,garder en tête qu'une seule interprétation à chaque problème ne peut que nous affaiblir.
La réelle force d'un individu réside dans sa capacité à innover et non à ressortir un apprentissage antérieur.
Cette théorie peut s'étendre pour un clan...Plus on est,plus nos capacités communes et individuelles évolueront.
Bien sûr,qu'il n'y ai pas de mal entendu! Je n'essaye pas de démontrer qu'il faut accueillir un maximum de personnes sans faire attention à leur antécédents. Je vous montrais juste un des atouts que je pourrais représenté.

Grand Saigneur Messages : 409 Date d'inscription : 14/09/2009

J'étais resté enfoncé dans mon fauteuil alors qu'Elenna, ma chère et tendre fiancée s'était levée du siège collé au mien pour aller accueillir comme il se doit, ou presque, notre nouveau visiteur. Un homme au large manteau, épais et fait de fourrure, nous avons affaire là à un frileux. Les cheveux blancs, le regard dur, les traits du visage fortement taillé, pour peu je lui aurai donné la cinquantaine, mais ceci importe peu, qu'il me rejoigne ou non.
Un nouvel aspirant donc était venu frapper à notre porte avec l'idée de se faire une place parmi nous, avec pour orgueil de pouvoir nous enseigner quelques choses, à mes recrues récentes pourquoi pas, mais point à moi. Mon apprentissage n'est plus à faire, si je m'entraine encore c'est simplement pour retrouver le niveau d'antan, la force et la rapidité qui ont su faire ma renommée par le passé et que les contemporains d'Edwin Til'Illan apprendront également à connaître, au prix de leur vie et de leur sang.

Certaines phrases de son discours m'avaient fait sourire de façon assez ostensible. Mosuke était sur de lui lors de son entretient avec moi, il avait presque tout préparé, si bien que je m'étais laissé prendre au jeu pour finir par tomber dans le piège. Mais ici, cet homme procède à un niveau de confiance en lui bien plus haut que ce cher Mosuke. Je décide d'interrompre Elenna qui allait parler, ...

Un prédateur ? Toi ? Dieu que c'est risible ...

Je me lève de mon fauteuil, tel un fainéant en pleine digestion, ce qui est le cas en fait. Ne m'attendant point à de la visite je m'étais permis de rester dans une des toges noires en ma possession, bien moins classe que ma vieille tenue militaire mais ça fera l'affaire. Debout, avançant d'un pas quelques peu claudiquant, je m'approche de lui, à distance d'épée. Il n'a pas bougé d'un poil depuis qu'il est dans cette pièce, arrivé avec de longues enjambées, il s'était posté le bassin de côté, le torse incliné, les mains sur ses armes et les muscles bandés comme des arcs. C'est pathétique, le vrai combattant, aguerri, expérimenté n'a pas besoin de telle posture.

Laisse d'abord tomber ta minable position de combat, ce n'est pas une façon de se présenter en face de moi. Je ne pense pas qu'il figure parmi tes désirs ce soir d'effectuer une joute à l'épée contre moi. Tu dis vouloir me rejoindre mais ta seule position tente à démontrer que tu nourris envers quiconque ici, une certaine agressivité, si tel est ton désir de nous tuer, je t'invite à le faire immédiatement, Elenna, Orisha, Mosuke, Oscâr et moi même sommes près à te faire honneur, un par un ... Si tant que tu survive à la première ...

Je me tourne vers Elenna, lui décoche un sourire aguicheur afin de lui soutirer un petit rire. Je pose à nouveau mes yeux sur Edwin, un sourire aux lèvres depuis le début de mes paroles, comme à chaque entrée d'un nouvel oiseau tombé du nid venant quérir ma compagnie, je m'amuse.

Les apprentissages antérieurs sont parfois les meilleurs, ceux qui sortent de l'époque où l'on savait se battre pour de vrai, aujourd'hui ce n'est plus trop le cas ... je commandais des légions Edwin ... aujourd'hui ma future femme et moi même avons trois acolytes. Que dis-tu d'un apprentissage vieux de six siècles Edwin ? Et que penses-tu de ma connaissance du monde ? Je l'arpente depuis plus de six cents ans, il n'a plus de secret pour moi, le monde est monde et le restera ... au mieux encore, il s'empirera.

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

Edwin avait déjà survolé Yürèc de son regard métallique,dés son intrusion dans la pièces. Loin de le trouver insignifiant,il s'était d'abord focalisé sur Elenna vu que c'était elle qui s'était le plus rapproché de lui mais le mouvement qu'il fit pour se lever,même si il sembla lent et disgracieux, dégagea...une certaine aura de puissance. Et bien que l'agilité qui accompagne souvent ce genre d'état ne soit pas transparue à travers sa démarche plutôt claudicante,il n'y avait aucun doute qu'elle était là.
Des doutes qui,si ils avaient seulement existé,aurait volé en éclat au son de ses paroles.
Ses muscles se détendirent.

En effet,ce n'est pas dans mes intentions pour se soir.

Un sourire fini de détendre tout ses muscles.

Et...détrompez vous: je ne remet pas en question votre noble art de la guerre et des combats ancestraux -- c'est d'ailleurs une des raisons de ma venue ici: apprendre auprès des meilleurs;au tout au moins les plus expérimenté dans certain domaines -- je prétends simplement qu'il est impossible que vous connaissiez tout pour la simple et bonne raison que l'univers est infini et que les connaissances qui le parsèment sont tout aussi vastes.
Si vous revoyez là une prétention comme quoi je pourrais vous offrir une meilleure technique que celles que vous possédez,je suis désolé de vous apprendre que je me suis encore une fois mal exprimé mais je vais essayer de faire mieux:
Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises méthodes. Il y a notre méthode en cet instant présent.
Comme je l'ai dit,c'est notre méthode. Elle dépend donc de nous,et il est évident que nous nous définissons en fonction de la perception que l'on se fait de notre entourage et in extenso de notre perception d'un univers qui est infini.
Vu que l'univers est,comme je viens de le dire,infini;on ne peut que tendre vers lui en s'en rapprochant un maximum.
Et le seul moyen de tendre vers cet infini,c'est de travailler sur les seuls variables dont ont a une maitrise: son entourage et sa connaissance de soi.
Mais la,on se frotte à un autre problème quasi identique:la connaissance de soi est infini car par défaut nous ne somme notre "nous présent" qu'en fonction des paramètres extérieurs qui nous font réagir de cette manière.
Et comme les paramètre extérieurs sont ceux d'un univers infini,on ne peut pas avoir "tout" vécu...
Par ce raisonnement on peut arriver au fait que seul notre entourage est une variable que l'ont peut définir à notre guise car la "masse" de personne est limitée et que nous choisissons qui dans cette masse peut prétendre en faire partie.

Reprend enfin sa respiration

Et c'est donc la que ma remarque prend tout son sens: en m'acceptant parmi vous,dans votre entourage,vous élargissez votre horizon vu qu'il est évident que nous perceptions tous nos "paramètres extérieurs" de manière différente et qu'en plus il varie selon notre moi.

Bien sûr,à travers cette démonstration,il est sous-entendu qu'il faudrait donc idéalement accepter tout le monde dans son entourage... Sauf que cela dépend tout simplement de la définition qu'on donne à "l'entourage"! Si l'on peut accepter dans son entourage quelqu'un sans l'avoir accepter dans ses proches,on respecte ma conclusion.

Pour conclure ma pensé,je finirais par le fait que cette "sélection" est donc régie par nos "simples" sentiments envers celle-ci et par les buts communs que l'on partage.

Grand Saigneur Messages : 409 Date d'inscription : 14/09/2009

Je l'écoute palabrer pendant quelques minutes, se répétant plusieurs fois, se perdant lui même dans son raisonnement. Souhaite-t-il m'embrouiller le bougre ? Me perdre dans ses paroles sibyllines et, qui sait, me faire tomber dans un stéréotype illusoire, le prenant pour un philosophe. Je dois admettre qu'il a sans doute quelques notions de réflexion mais celles-ci sont purement et simplement chaotique, mal utilisées ... trop utilisées.
Il s'était progressivement relâcher alors qu'il continuait son discours, arborant une posture alors bien plus pacifique et bien plus propice à une discussion civilisée et confiante.

Je dois avouer que pour répondre j'ai pris quelques minutes dans le but de réordonner son laïus dans mon esprit, j'avais supprimer les phrases inutiles et mis en chronologie celles qui valaient bel et bien quelque chose.

Tu as la langue bien pendue Edwin ..., dis-je en ricanant.

Je vais surement te sembler orgueilleux, vaniteux même, mais il y a des bonnes et mauvaises méthodes. Celui qui emploie une mauvaise méthode fini toujours par mourir au combat, et celui qui n'est pas encore mort a simplement de la chance. De nos jours, les masses de guerriers se contentent de développer leur masse musculaire, leur force brute et puis s'en vont saccager des villages en tuant des serfs par centaines et affichent leur tête au bout de multiple piques ... et cela fièrement.
Je te le demande qu'il y a-t-il de grandiose à faire un génocide sur une population point éduquée au combat Edwin ? Ces mêmes troupes de barbares sans cervelles se voient décimé lors des batailles organisées, incapables d'encaisser les coups de belligérants plus malin qu'eux, plus rapide et plus expérimenté en bref.

Deuxièmement, la connaissance de soi n'est pas infinie, elle se verra toujours limitées par l'inconscient dont seul les sages peuvent percer les mystères, tu vois bien de qui je veux parler, ces philosophes souvent habillés en aillons, mendiant une quelconque pitance contre une petite leçon de vie, ou une simple discussion de laquelle tu tirera toujours un enseignement plus précieux qu'il n'y parait, j'admire ces gens, alors que j'abhorre les simples mendiants, qui te remercient à peine quand tu laisses la pitié faire un geste, qui te crachent dessus lorsque tu ne réagis pas et pour couronner le tout, leur hygiène les rends immangeable.
Pour en revenir à la connaissance de soi, l'on ne peut que connaitre ses limites, si on les cherche bien sur, car il est mauvais de se penser invincible, cela voile l'esprit critique. C'est en les connaissant qu'on les repousse ... le reste ne nous n'est pas accessible, on peut connaitre son caractère, ses goûts mais jamais on ne maîtrisera son propre inconscient, nous n'avons incidence que sur celui d'autrui.

Enfin, je devrais donc t'accepter parmi nous, sous prétexte que cela m'apprendrait quelque chose, m'apporterait un quelconque enseignement ... Je vois.

Je me cure une canine, me lèche la griffe de l'index, cisaillant un peu ma langue. Petite gourmandise qu'est celle de boire son propre sang, accompagné d'un rire intérieur. Je réajuste mon col, mal placé depuis le début de l'entretient, depuis plusieurs heures en fait, je n'avais pas pris la peine d'être bien sur moi pour cette petite séance de discussion avec mes compagnons, je me redresse, à présent droit comme un I, comme à chaque entretient avec un nouvel aspirant, l'air froid. Surement la première fois que je manque à ma petite tradition, mais cela n'est guère grave, l'autorité était plantée bien avant que je ne daigne me lever pour me mettre aux côtés de ma douce.

Et bien Edwin Til'Illan ! Éblouis moi ! Comment un homme venant auprès de moi avec l'espoir d'acquérir ma science du combat pourrai augmenter la mienne ?

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

Les répétitions fréquentes qu'Edwin a faites on apparemment porté leur fruits vu que Yürèc semble avoir compris ce que celui-ci venait de lui dire malgré son apparence quelque peu oisive.

Ses yeux gris posés sur son interlocuteur,il écouta attentivement ce que Yürèc lui répondit.

[...]
Et bien Edwin Til'Illan ! Éblouis moi ! Comment un homme venant auprès de moi avec l'espoir d'acquérir ma science du combat pourrai augmenter la mienne ?

Sans moquerie,ni prétention aucune et encore moins de manque de respect;la bouche d'Edwin s'étira en un large sourire qui se mua en un rire se répercutant sur les murs de pierre et jusqu'à en faire vibrer ses yeux gris métal.

Soit,pour le moment,je vous propose de n'utiliser que les armes qui requièrent la plus grande des adresses. Ces armes s'adaptent à toutes les situations et peuvent s'avérer plus douloureuse que la plus effilée des lames maniée par le plus grand des escrimeurs. Vous avez sûrement deviné que je parlais des Mots!

Sans laisser le temps à Yürèc de répondre,Edwin enchaina,un sourire aux lèvres

Je suis désolé de vous contredire mais j'affirme encore une fois qu'il n'y a ni bonnes ni mauvaises techniques! Elles ont toutes leurs avantages dans leurs situations respectives.
Vous avez pris l'exemple de guerriers qui développe uniquement leurs forces brutes et qui massacre des pauvres serfs...Je n'approuve en rien leurs actions mais,vous l'avez dit vous-même,dans ce cas la,cette technique fonctionne...
Il n'y a que leurs perceptions de cette action qui est mauvaise: ils pensent mériter honneur après ça alors qu'en fait ils ne sont que misère et pitié...
Prétendre que la force brute est inutile serait,excusez moi,vous voiler la face.
La force brute à ses avantages et ses inconvénients et certains préfèrent la développer en sachant que ça restreint leur liberté d’action,certes,mais que c’est un énorme avantage pour ce genre de situations;car,pour reprendre votre exemple,des serfs inexpérimentés au combat qui se retrouvent face à une montagne de muscles sont bien plus effrayés que par un individu filiforme mais pourtant plus dangereux…
Vous voyez ? Il n’y a ni bonnes ni mauvaises méthodes. Elles ont tous leurs avantages et leurs inconvénients.Elles dépendent des situations et ces situations dépendent de notre personnalité.
Je m’explique :
Si quelqu’un a un esprit belliqueux accompagné de pulsions violentes mais qu’en soit l’aventure ne l’intéresse pas,developper sa force brute et massacrer de pauvres innocents est,pour lui, une bonne technique…
Par opposition,quelqu’un qui cherche l’aventure sait par avance qu’il devra s’adapter à un plus grand nombre de situations différentes et que donc il devra trouver un meilleur équilibre entre ses différents attributs.Mais la encore cet équilibre sera dépendant de sa personnalité. En effet,si il préfère contourner les obstacles plutôt que de les surmonter,il développera plus son adresse que ça force.
Et ainsi de suite.
Pour résumer ça,prenons cette petite métaphore :
Un homme doit parcourir une certaine distance. Comment va-il choisir de la faire ?
En diligence? Certes,il sera confortablement installé mais ça prendra du temps avant d’arriver à destination étant donné la difficulté du véhicule de s’adapter au chemin. Nous retrouvons ici notre « brute » qui,grâce à sa carrure décourageante,arrive à ses fins sans trop se fouler mais en choisissant une voie avec le moins d’embûche possible.
Il pourrait par ailleurs prendre un cheval ! C’est certain qu’avec un magnifique étalon il avancerait à une excellente allure et ne serait pas dépendant des chemins mais n’aurait cependant,pas encore une totale liberté de mouvements…
Il nous reste encore une possibilité: à pied. Certes,nous avançons plus lentement qu’a cheval et peut-être même qu’en diligence mais nous pouvons aller n’importe ou! Nous pouvons escalader des falaises par exemple,chose peut commode voir impossible avec un cheval. Notre liberté de mouvement est donc totale,dans la mesure du raisonnable bien entendu.
Mais,quoi qu’il en soit, au final ils arriveront tous à destination…

Et d'après ce que vous venez de me dire au sujet de vos philosophes,ma théorie selon laquelle notre "nous intérieur" est infini n'en est que plus renforcée. Il ne font que nommer cet partie infini différemment.
Et je n'ai jamais parlé de maîtrise mais de connaissances,même vague mais vastes.

Grand Saigneur Messages : 409 Date d'inscription : 14/09/2009

J'écoute alors son deuxième long discours à mon attention, ne répondant pas vraiment à ma question, voir même pas du tout en fait et ne comprenant guère mes affirmations. Pour être franc, je commence à m'ennuyer ferme dans cette salle du serment, tirailler par une sacrée envie de me curer une canine histoire de ne pas totalement perdre mon temps. Je me tourne vers Elenna qui depuis le temps s'était rassis dans son fauteuil après l'avoir tourner vers Edwin, elle l'avait fixé quelques temps mais présentement, elle s'occupait plus de gratter le tissu des accoudoirs, quant à Mosuke, assis un peu plus loin, sur un autre siège, il commençait à faire une sieste improvisée. Y a pas à dire, il fait un effet bœuf ce cher Edwin, la langue pendue et non habile mais malgré tout, il a l'air d'être un bon guerrier ... voyons si je peux encore en tirer quelques choses. Sinon, je serai obligé de mettre fin à son existence, lui fermant le clapet à jamais ou alors dans un élan de miséricorde, je le laisserai quitter les lieux sans souci.

Une fois cette dissertation finie, je m'approche d'un pas vers lui, dans un mouvement lent et à la fois léger. Me mettant à distance de griffes de notre aspirant, peut-être qu'un peu plus de menace qu'elle soit physique ou de parole me permettrons d'obtenir quelques choses de plaisant. Je hausse un sourcil, un sourire amusé sur mon visage ...

Serais-tu en train d'insinuer que nous ne maîtrisons pas les lames de la plume et de la langue ? Ta verve serait-elle plus ... corrosive que la mienne ?
Lorsque je t'écoute je me pose des questions quant à l'attention que tu me porte Edwin, je ne suis même pas sur que tu prennes le temps de vraiment m'écouter, aussi je te demanderai de méditer plus longtemps mes anciennes paroles avant d'en tirer le sens profond car je ne comptes pas les répéter, loin de là. J'ajouterai simplement, pour t'aider que je parlais de rapport entre les méthodes des combattants et non de celle des villageois.

Je me tais un temps comme pour signifier que plus rien ne sera énoncer à ce sujet, reprenons alors où j'en étais arrivé lors de ma dernière prise de parole, pourquoi devrai-je l'accepter parmi nous, qu'est-ce que sa présence dans ce groupe nous apportera et lui apportera ? Sans doute devrai-je reposer la question, lui qui semble l'avoir éluder presque volontairement. A nouveau je m'avance d'un pas vers lui, puis d'un autre, pour enfin pouvoir le prendre à la gorge sans devoir plier le bras. Ma prise est brusque, ne laissant aucune place à une quelconque parade, mon pouce et mon index pressant l'un et l'autre légèrement ses carotides. Je m'approche de son visage, un large sourire aux lèvres, ce même sourire qui découvre mes canines hypertrophiées prêtes à percer sa chair.

Je te le redemande poliment Edwin, comment pourrais-tu améliorer mes techniques alors que tu viens toi même quérir l'enseignement auprès de nous ? Ou mieux encore ... en quoi devrais-je vraiment t'accepter ?
Je ne vois pas comment un humain pourrait être meilleur que moi au combat alors que ses capacités sont fortement limitées par son patrimoine génétique mais aussi par la crainte de la mort, chose qui est inconnue pour le quatuor vivant en ces murs ...

J'éclate de rire avant de resserrer fortement ma poigne sur sa gorge, bloquant volontairement l'arrivée du sang oxygéné à son cerveau qui semble bien sinueux. Je l'observe se débattre quelques peu, frappant mon bras du sien, dans ses yeux commencent à se lire la crainte de la fin du voyage, de la douleur, la vraie douleur, au bout de très peu de temps, ses mouvements deviennent lent, lourd et finissent par s'arrêter. Après quelques secondes, juste avant qu'il ne tourne de l'œil je le relâche et le laisse tomber quand une larve sur le sol. Je me cure une canine, ça me démangeais depuis que l'idée même de produire cet acte m'était venue à l'esprit ... foutue tentation.

Sache Edwin, que le Funérâriùm n'est pas un camp d'entrainement, chacun à ses us et aucun n'impose les siens aux autres et à vrai dire nous parlons peu de nos techniques dans cette maison, tout au plus nous racontons comment un villageois à failli nous échapper, ou alors comment un guerrier nous légèrement blessé avant de perdre la vie ... En fait, je pense que La Morsure ou La Substance sont des dons suffisant à ce que leur capacité à tuer tout type d'ennemis soit au delà de celle des mortels que vous êtes.

Je penche sur son corps, ses yeux sont légèrement entrouverts, m'approche du pavillon de son oreille les canines déployées, la respiration lente qui se veut inquiétante.

En fait ... ce que je veux savoir, ce n'est point ce que tu pourrais m'apporter, mais ce que toi tu viens chercher ici. Pourquoi venir quérir la compagnie de mercenaire ? Pourquoi nous ? Es-tu un simple amateur d'assassinat du dimanche ou promets-tu d'en faire une raison de vivre ?
C'est là ta dernière chance de me convaincre et de pouvoir me prêter allégeance ...

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

Les points noir devant mes yeux s'estompe peu à peu pour laisser place à la lumière des bougies. Plus lent à reprendre le dessus,mon équilibre reste précaire et dés que j'essaye de me redresser,je n'arrive qu'a me ridiculiser en m'affalant sur la sol de dalles froides...Une action qui n'eut d'autre effet que de montrer la faiblesse de ce corps d'humain...

En retombant je n'avais réussi qu'à m'écorcher les phalanges contre les murs de pierre laissant perler un peu de sang.
Voyons le positif: ils feront attention à moi maintenant.
Redressant péniblement ma tête encore lourde,je restes par terre. Plus ou moins à genoux.

Je veux vous rejoindre pour trouver l'immortalité. Une vie humaine n'est pas suffisant pour mes projets...
Il me faut la force que prodigue la Morsure. Je veux que la puissance de la Race Supérieur coule dans mes veines...
Je veux qu'un de mes crimes d'aujourd'hui ne soit que simple petit plaisir monotone en comparaison avec l'extase qu'il me procurera plus tard.

Je ne peux me nourrir que de la peur de mes victimes pour l'instant;car ce corps n'est pas fait pour satisfaire mes désirs les plus profond...
Grâce à Vous la peur dans leurs yeux ne sera qu'un apéritif,prélude d'un festin...

Le masque d'acier d'Edwin avait du mal à contenir l'excitation qui brillait dans ses yeux

Si vous doutez de ma motivation,mettez moi à l'épreuve...

Grand Saigneur Messages : 409 Date d'inscription : 14/09/2009

Après ses dernière paroles, je pris un peu le temps de réfléchir à ce que j'allais faire, continuer le débat, l'envoyer valser, le mettre sous pression ou même à l'épreuve ?
Les raisons qu'il invoque sont cruellement égoïste, ne pensant qu'à lui au premier abord ... cela ne me plait pas plus que cela. Je lui tourne le dos, regardant mes deux bras droit ainsi que ma tendre. Je fixe Oscâr qui n'a pas beaucoup bougé depuis tantôt, le regard vide, il ferme les paupières après quelques secondes, les gardant closes un certain temps pour signifier son mécontentement, Mosuke quant à lui me fit non ostensiblement d'un signe de tête et enfin ma douce, qui n'observe même plus notre visiteur, occupée à regarder ailleurs, le plafond, les murs ...

Je me tourne à nouveau vers Edwin, m'approchant à nouveau de lui, l'attrapant par le col, je le relève sur ses pieds.

Debout mauvaise graine, je dois dire qu'après un début fastidieux, motivé mais néanmoins erroné quant au chemin à prendre pour me convaincre, tu viens là de livrer tes premières paroles non réfléchies ... et les dernières en ce lieu.

Je le relâche avec une certaine violence, lui laisse voir mes canines qui s'allongent et je sors mes griffes.

Je te laisse deux minutes pour quitter cette propriété, au delà tu y risqueras ta vie.

Messages : 6 Date d'inscription : 10/10/2010

Edwin se lève,l'esprit trop embrumé pour réfléchir correctement.
Il part.
Ses pieds trainent par terre dans le couloirs,sa démarche redevient normale.
Il court.
Il ne se retourne pas,se massant la gorge à l'endroit ou Yurec l'avait étranglé